Archives 2006
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L'Assemblée Générale de l'association s'est réunie le 13 janvier 2006, à 17 heures, à la mairie de Cheilly-les-Maranges. 18 membres étaient présents et 18 représentés soit un total de 36 sur 41 membres. Le quorum étant largement atteint, l'Assemblée Générale peut valablement délibérer. |
Photo Bargeot |
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Participants |
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Exposé général de la présidente
La présidente évoque les différentes activités de l'année écoulée:
- inauguration du plan historique de la place de la mairie, le 17 juin 2005,
- conférence de monsieur Charbon le 19 août 2005, sur les relations entre les communes de Cheilly et de Santenay,
- journées du patrimoine des 17 et 18 septembre 2005, sur le hameau de Mercey,
- sortie géologie du 28 octobre 2005.
Rapport financier du trésorier
En caisse au 1er janvier 2005 |
7289,53 |
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Cotisations |
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420,00 |
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Livres |
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112,50 |
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Subvention commune |
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300,00 |
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Total entrées |
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832,50 |
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832,50 |
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Achat du panneau |
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944,84 |
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Confection cartes d'adhérents |
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88,50 |
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Frais de bureau |
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41,29 |
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Affranchissement |
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11,92 |
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Total dépenses |
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1086,55 |
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1086,55 |
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En caisse au 31 décembre 2005 |
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7035,48 |
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8122,03 |
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8122,03 |
Soit un total de dépenses supérieur à celui des recettes de 1086,55 - 832,50 = 254,05 dû en grande partie à l'achat du panneau historique dont l'association a fait don à tous ceux qui viendraient visiter notre commune.
Rapport administratif du secrétaire
Le secrétaire donne les indications sur les adhérents, sur les contacts avec les associations d'histoire voisines et sur le site internet. Ce dernier a enregistré 19652 visites en 2005, soit 1637,67 visites en moyenne chaque mois ou 53,84 par jour, le mois du plus grand nombre étant décembre avec 2083 visites.
Quitus
La gestion de l'association pour l'exercice 2005 est approuvée à l'unanimité.
Projets pour 2006
Notre présidente a entrepris quelques démarches en vue d'une conférence de monsieur Strasberg sur la famille Rolin.
Le secrétaire et M. Jaccard projettent également une conférence sur la spéléologie dans notre région.
Nous participerons évidemment aux Journées du Patrimoine des 16 et 17 septembre 2006 et, cette année, nous visiterons le quartier du Pont de Canal (Pont romain, moulin Bienfait, plâtrière, etc.).
Nous avons également en projet l'édition de plaquettes sur:
- la géologie grâce à M. Jaccard,
- Les blagues ou anecdotes savoureuses par M. Jonnier.
Monsieur Martin se propose de nous aider dans la confection de ces plaquettes.
Merci à M. Bargeot
A l'occasion de cette conférence, nous avons découvert le résultat du travail d'une équipe spéléo qui s'investit depuis plusieurs décennies sur la région.
Guidés par la projection de plans et de diapositives, nous avons visité, tout d'abord, la toute proche grotte du Rabot avec en particulier les importantes ramifications découvertes il y a maintenant plus de vingt ans.
Nous avons découvert ensuite les nombreux et importants réseaux souterrains d'exploitation de gypse de1a vallée de la Dheune ... des Km de galeries qui réservent souvent des surprises! Puis ensuite, nous avons vu les exploitations de sable à verre du Couchais, puis de castine des chaumes de Santenay.
Les mines de fer de Mazenay et de Change nous ont livré aussi leurs secrets avec, en particulier, la fabuleuse redécouverte de la grotte de Mazenay, un réseau naturel qui développe aujourd'hui plus de 8,5 Km, ce qui en fait, et de loin, la plus grande grotte de Saône-et-Loire. |
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Affiche Jean Morel |
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Affiche de la projection |
D'autres escapades souterraines nous ont fait remonter dans le temps jusqu'à l'époque romaine. Une soirée où nous avons découvert un aspect tout à fait méconnu, voire insoupçonné de votre région.
Départ du parking vers le pont de la Dheune
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Gué du champ Bonge, passerelle et "rue des Pierres". |
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Sur cette photo, on voit le vieux pont de la Dheune en bon état, la route menant à la gare, bordée de peupliers et en face de nous, le confluent de la Cozanne avec la Dheune. Sur la Cozanne, le gué du champ Bonge et la passerelle qui le doublait. Celle-ci existe toujours, mais en piteux état. Pourtant, lors de la réfection du pont de la Dheune, cette passerelle a encore servi pour permettre aux habitants du pont du canal de venir à Cheilly. |
Photo CIM - collection Mme Ditandy |
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Gué et passerelle |
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Sur l'agrandissement du plan de droite, on peut voir le tracé du chemin rural dit « Rue des Pierres » (en tirets sur ce plan), de la route de Santenay, au pont sous la ligne de chemin de fer Nevers - Chagny puis passant sous le pont de la Rigole pour aboutir au gué du Champ Bonge. |
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Chemins et Rigole |
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Ce chemin passait sous le talus supportant la Rigole, par un pont qui existe toujours, malheureusement coupé par des fils de fer barbelés et même une clôture électrique (voir gué du champ Bonge). |
Photo Bonnamour |
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Pont sous la Rigole |
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Ce pont (à droite) a été fait pour permettre à ce chemin de passer sous la voie ferrée Nevers - Chagny (vers la décharge). |
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Photo Bonnamour |
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Pont vers la décharge |
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Ce chemin sur la route qui va à Santenay, aux alentours de cette cabane maintenant en ruine (la photo ne date que de quelques années). |
Photo Alain Raynaud |
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Cabane route de Santenay |
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Ce pont aurait été construit vers 1708. D'après certains érudits, il aurait seulement été reconstruit (1).
Il livrait passage jadis au chemin de Beaune à Montcenis qui passait au centre de notre village, la route du haut n'existant pas à l'époque.
A noter que jadis les ponts n'avaient pas de parapets. |
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Bardollet Edit. |
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Pont de la Dheune et maison Bresson |
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Le vieux pont était bien malade. On voit que les contreforts étaient avariés sinon même complètement emportés par les crues.
D'autre part, l'arche de gauche déversait, on le voit nettement sur la photo. De toute façon, il n'était pas assez large pour la circulation. |
Collection Ditandy |
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Vieux pont condamné |
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On voit le vieux pont pris en photo depuis le lit amont de la Dheune. A droite, la propriété de M. Pierre Bresson. |
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Bourgeois |
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Vieux pont côté sud |
(1) Reconstruction du pont de Cheilly-les-Maranges (1708 et 1711)
(Description du pont par l'ingénieur JESSON)
"Le pont de Cheily est très considérable par rapport à son passage, la rivière Dune n'ayant que ce pont. Et il est en état de périr entièrement sil n'est pas réparé. Il a soixante pieds de longueur, d'une culée à l'autre, dix-huit pieds de largeur, quatre arches et trois piles. Et il seroit abas il y a longtemps sy la rivière dans les grandes eaux y passoit en droite ligne, et elle se décharge un peu pus haut à travers le grand chemin ou il est souvent péri du monde et des bestiaux. L'arche du côté de Cheily est de dix pieds et demy d'ouverture, la seconde de onze pieds et demy et la troisième et la quatrième sont un peu plus grandes. Ses piles ont environ quatre pieds chacune d'épaisseur. Sur le pont il ny a ny pavé ny pavage et les voutes sont afaissées, entre ouvertes et à la seconde voute il y a une brèche du côté du couchant d'environ deux toises carrées. Le mortier est entièrement fusé avec plusieurs pieres et en beaucoup d'endroits des piles ; il s'est fait des éboulements dans les piles et aux culées. Il pourra néanmoins être réparé moyennant les réparations suivantes, les fondements paroissent bons."
2O août 1708 : délivrance des réparations à faire au pont de Cheilly à ANTOINE CERTAIN, d'Epinac, moyennant 993 livres.
16 décembre 1711 : délibération des Elus généraux de la Province de Bourgogne suite au "devis des réparations pressantes à faire au pont de Cheily pour éviter plus grande ruine attendu que le pont est basti de mauvaises pierres et qu'environ la moitié des deux routes ne manqueroient pas de tomber s'il n'y est pourvu."
Suit la délivrance des ouvrages à faire tranchée à ABRAHAM BOUDRIOT, de Nolay, moyennant 280 livres, sur devis dressé par l'ingénieur MORIN.
Source : Archives départementales de Côte-d'Or : Ponts et Chaussées : C 4417.
Note : Il semble bien que le pont décrit, qui a nécessité des réparations successives en 1708 et 1711, soit celui qui a précédé le pont actuel. Alain Dessertenne
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Au-dessus du pont sur la Dheune, devant le pigeonnier de monsieur Pierre Bresson, se trouve une croix à section carrée, sur un fut cylindrique cambré et une base carrée.
Ce socle est fait de pierre gélive et on a dû l'entourer d'un feuillard métallique. Il porte l'inscription ci-contre:
(En gage de piété)
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Photo Dessendre |
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Croix du canal |
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D'après une inscription, certains bâtiments dateraient de 1802. Sur le cadastre de 1818, seuls certains sont construits. |
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Photo Mme Longéras |
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Maison Pierre Bresson |
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Ci-contre, le pigeonnier de monsieur Pierre Bresson, près du pont de la Dheune et du canal du Centre.
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Photo Jacqueline Longéras |
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Pigeonnier Bresson |
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Les routes
La carte générale de la France a été exécutée sous le règne de Louis XV (voir le site de la carte de Cassini).
Le canal n'existant pas, la route de Beaune à Montcenis (notre D143) s'embranchait directement sur celle de Charolles (notre D974) qui occupait l'emplacement du canal, au sortir du pont et se raccordait à la montée de Corchanu et à celle de St-Gilles. |
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Agrandissement 253 Ko |
Le Canal du Centre
Strabon pensait déjà qu'il était possible de construire un canal reliant la Saône et la Loire. François Ier y pensa également, mais fut empêché par la bataille de Pavie. En 1555, sous Henri II, Adam de Craponne proposa de le construire. Louis XIII, en 1612 et 1632, envoya des ingénieurs étudier le terrain.
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Photo Bardollet - Collection Giono |
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Canal du Centre |
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La question sera reprise sous Louis XVI. Le projet de Canal du Charollais (comme on l'appelait alors) fut soumis le 31 janvier 1776 par Emiland Gauthey (1732 - 1806). La réalisation lui fut attribuée le 8 mai 1783 et les travaux commencèrent le mois suivant. Ils furent d'abord l'oeuvre de la troupe, mais dès 1786, les travaux furent repris avec des ouvriers civils étrangers au pays. En 1788, une épidémie de dysenterie vint mettre la pagaille dans ces préparatifs. Des essais de mise en eau et de navigation furent faits à partir de 1791, mais de nombreuses fuites entraînèrent des réparations qui retardèrent les événements. Ce n'est qu'en janvier 1793 qu'il fut ouvert à la navigation.
Le halage était assuré par des chevaux, voire des boeufs pour les péniches lourdes. Pour les petits bateaux, les « berrichons », la traction était assurée par des ânes, ou même des hommes (sur la gravure ci-dessus, la péniche est tirée par deux hommes qu'on distingue à peine, sous les peupliers). Plus tard, on utilisa des tracteurs, puis les péniches furent dotées d'un moteur.
Le pont du canal
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Sur la photo de droite, on voit quelques différences avec maintenant. |
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Edit. Bardollet |
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Collection Giono |
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Ed. Pocheron |
Pont côté sud |
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Pont côté nord |
Bâtiments face au pont
Voir la photo ci-dessus à droite. A gauche, le bâtiment actuel de la cave n'avait qu'un étage.
Au face, café Restaurant Au Raisin de Bourgogne. Il faisait aussi épicerie et mercerie.
A droite un pépiniériste puis un garage.
A l'extrême droite, le hangar du garage n'était pas comme actuellement. |
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Photo Roizot |
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Café restaurant Roizot |
Sur le cadastre de 1818, aucune bâtisse n'existait du côté de cette route sur toute la longueur de hameau "Le Pont du Canal".
La partie gauche, actuellement "Cave de Cheilly" a été construite avant 1880, exploitée par la famille Roizot comme café-restaurant, terrasse sur l'avant et parking pour les attelages sur le côté gauche.
La partie droite quant à elle, a été construite peu avant 1900 pour abriter la famille Cameau pépiniériste qui occupa assez longtemps de nombreux employés.
La soeur de la famille Cameau, Mme Langlar, repris la suite du café-restaurant.
Cette famille est partie en Côte d'Or aux environs de la guerre 39/45 et fit place d'une part à une exploitation viticole, et d'autre part, sur la partie droite à un garage de réparations automobiles jusqu'à l'an 2000 environ. Robert Giono
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Café des bateliers et four à gypse |
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Cette maison n'existait pas au moment de la création du cadastre de 1818.
Une première pièce sur sous-sol a été construite avec des pierres en provenance de Vallote.
Elle est devenue propriété de M. Bressand (son épouse Marie Coutry) vigneron possédant un petit domaine qui commença par vendre son vin aux mariniers. Ils agrandirent la propriété en créant 3 chambres. Le sous-sol fut aussi agrandi.
La maison devint un café et pouvait aussi nourrir les mariniers avec une bonne soupe, le vin, le marc et le fromage de chèvre de la propriété, sans compter un bon civet de lapin certains jours. |
Photo Gillet 2006 |
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Café des bateliers |
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Au sous-sol, ils pouvaient héberger les chevaux, vendre du fourrage et diverses choses venues par le canal, la chaux de Remigny, par exemple.
L'ensemble des 2 maisons était terminé en 1880. Cet ensemble figure sur le projet Freycinet.
Une pierre porte la mention 1640. C'est certainement un vestige d'une ancienne maison.
Les 2 maisons ont été fabriquées entièrement avec des pierres de Vallote. Robert Giono |
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Photo Gillet |
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Maison annexe |
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A gauche on voit 2 voûtes superposées, comme s'il y avait eu une autre maison. |
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Photo Gillet |
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Photo Gillet |
Double voûte |
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Simple voûte |
A droite, le mur est ouvert et la voûte est apparente. Il faut dire qu'elle ne correspond pas à aucune des 2 de l'autre côté.
Le commerce a disparu avec Mme Bressand, toujours appelée la Marie Coutry, qui mourut à 92 ans en 1951. Son fils a été tué au début de la guerre de 14. Sa petite fille n'a pas continué le commerce et est, elle aussi âgée de 92 ans, cette année. Fin du vingtième siècle, cette propriété passa alors aux mains d'Hélène Bresson.
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Un four à plâtre existait dans cette propriété et utilisait le gypse venant en partie des carrières de Sampigny. Ce four aurait été détruit par MM. ? et Duvault avant 1850. Robert Giono |
Photo Gillet |
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Ruines de four |
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En face, de l'autre côté du canal et de la route, existait une entrée de galerie d'extraction de gypse. Son évacuation se faisait par rail jusqu'à la plâtrière que nous verrons plus loin. |
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Photo Gillet |
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Ancienne entrée de galerie |
Nous ne sommes pas allés vers le pont de la Rigole, environ 200 mètres plus loin, parce qu'il est détruit. Cette rigole était un aqueduc qui prenait de l'eau de la Cozanne vers le pont des Maranges pour alimenter le canal du Centre.
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Jusqu'au pont sur la Dheune, la Rigole était soigneusement maçonnée. |
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Photo Bonnamour |
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Photo Bourgeois |
Rigole maçonnée |
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Pont de la Rigole sur la Dheune |
Pour finir, elle passait par un pont élégant par dessus la Dheune (ci-dessus à droite), avant de se jeter dans le canal. Ce pont a été détruit il y a peu d'années.
Retour sur nos pas!
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Au moment du creusement du canal dans les années 1784 à 1793, un premier pont entièrement en pierre, avec une voûte reliant les 2 rives, a été construit.
Ce pont était moins large et moins haut que le pont actuel. On devine ses dimensions sur une pile du nouveau pont, la nature des pierres étant différente (les anciennes sont plus blanches). |
Photo Gillet |
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Pile de pont reprise |
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Lors du passage au plan Freycinet entre 1880 et 1890 avec allongement du gabarit des écluses, il a fallu modifier et surélever les ponts. Le pont actuel date de cette époque, y compris son garde-corps en fer profilé. |
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Dessin Giono |
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Epure du pont |
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A cette époque, les écluses ne laissaient passer que 2 types de bateaux: Les "berrichons" longs de 27 mètres dont le nom vient du Berry où les canaux sont plus petits, et les "cadoles" longs de 31 mètres qui doivent leur nom à une petite cabane en bois amovible qui servait d'abri aux animaux de trait. |
Photo Bardollet |
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Péniche tirée |
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Voici un "berrichon" avec la petite cabane et l'âne qui servait à le tirer. Mais souvent ces petits bateaux étaient halés à dos d'hommes. |
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Photo Jaccard |
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Berrichon |
A partir de ce moment, on a vu passer des bateaux appelés "flûtes" ou "bâtards" longs de 38 mètres, l'avant pointu étant relevé, l'arrière carré muni de chaque côté d'une raquette servant de gouvernail et bien sûr les péniches "nouvelle génération" longues de 38 mètres que l'ont voit aujourd'hui, mais avec moteur à gasoil.
Ces péniches aux 4 angles arrondis peuvent transporter des charges de plus de 300 tonnes. Au cours des temps, ce pont a vu défiler surtout du charbon, de la terre cuite, du plâtre et, avec l'évolution des techniques, de belles péniches toutes tôlées appelées "pétroliers".
A noter, en passant sous le pont, l'altitude: 220 mètres. Le passage le plus haut entre les 2 parties du canal étant de 301 mètres. Robert Giono
Le canal était tellement clair qu'on s'y baignait. Les lavoirs étaient nombreux le long du canal. Ci-contre celui du pont (à droite) avec l'escalier pour y descendre. |
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Photo Gillet |
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Lavoir du pont |
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Comme dans beaucoup de propriétés, celle de la famille Bresson avait un lavoir particulier, alimenté par une source qui passait sous le canal. La pose de palplanches au bord du canal a malheureusement tari la source. |
Photo Gillet |
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Lavoir Bresson |
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Voir les pages Industries et Confidences de Pépée Jacquerot.
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Le bâtiment que l'on voit à gauche, situé le long du canal, du côté de St Léger, a brûlé et il n'en reste que des ruines.
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Dessin M. Roux |
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Photo Lapiche |
Bâtiment sinistré |
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Usine à plâtre vers 1909 |
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Toute la région se fournissait en plâtre dans cette usine. Sur la photo ci-dessus, on peut voir les moyens de locomotion de l'époque. Les charrettes tirées par des chevaux étaient les plus communs des véhicules.
Ci-contre, la plâtrière, tout d'abord le logement dit « la caserne », l'usine et le logement du directeur. |
Photo Bardollet |
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Vue générale de la plâtrière |
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Au Musée du Canal du Centre à Ecuisses figure la maquette construite par M. Paul Monnerat vers 1935, d'une péniche appelée Les 4 Filles. |
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Photo Jaccard |
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Péniche Les 4 Filles |
Il s'agit d'un « bâtard » de 30 mètres de long et 4,5 mètres de large, construit en 1925 pour le compte de M. et Mme. Michel Sapaly après la naissance de leur 4ème fille, d'où le nom. Elle fut ensuite vendue aux Plâtrières de Grozon et fut attachée à Cheilly les Maranges. Elle navigua jusqu'en 1963. Lire les confidences de « Pépée » Jacquerot
La « caserne »
Il s'agit du bâtiment situé le plus près de pont. La caserne a totalement brûlé en 1968 (?) suite au dépannage d'une auto.
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Photo Jacquerot |
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Un bâtiment de la plâtrière (la « caserne ») |
Ce bâtiment était surnommé la caserne parce qu'il servait de logement à des familles d'ouvriers de la plâtrière.
L'usine
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Photo Jacquerot |
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L'autre bâtiment de la plâtrière (l'usine) et les locaux directoriaux |
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Le plâtre était fabriqué à partir du gypse tiré de galeries souterraines comme il y en avait tant dans la région. Citons, outre notre commune, Paris l'Hôpital, St Gilles, Dennevy, St Léger et St Sernin.
Plus tard, les galeries ont servi un temps de champignonnière. L'exploitation a été rapidement abandonnée. Ci-contre, à droite, l'entrée rue du Paquier. |
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Photo Bonnamour |
Attention: Agrandissement 130 Ko > |
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Entrée galeries |
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Variété de gypse impropre à la confection du plâtre.
Celui de droite ressemble à du schiste. |
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Photo Bonnamour |
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Photo Gillet |
Gypse fibreux |
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Gypse lamellaire |
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Cette variété de gypse, ainsi nommée parce que ses cristaux le font ressembler à du sucre, sert à faire le plâtre. |
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Photo Gillet |
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Photo Gillet |
Gypse Saccharoïde |
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Gypse Saccharoïde |
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Aqueduc, déversoir et lavoir |
Tout le monde connaît la vanne du canal qui envoie l'eau vers le déversoir.
Quand on était jeune, on attrapait les écrevisses à la main sur le dallage du déversoir. |
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Photo Gillet |
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Vanne du canal |
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Mais personne, ou presque, ne sait que la vanne se déverse en fait dans un aqueduc qui traverse sous le canal et qui permet aux eaux qui viennent de la montagne de gagner la Dheune. |
Photo Gillet |
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Aqueduc |
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L'aqueduc récupère les eaux de la route et de la montagne, passe sous le canal où il reçoit celles de la vanne du canal et finit dans la Dheune. |
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Collection Giono |
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Plan de l'aqueduc |
Lavoir de la plâtrière au canal
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Jadis l'eau du canal était beaucoup plus pure que maintenant car elle n'était pas remuée par les hélices des péniches.
Ci-contre, lavoir de la plâtrière dans le canal en 1911. |
Photo Bardollet - Collection Henri Didier |
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Lavoir de la Plâtrière au canal |
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Emplacement maison Dérats |
A gauche la plâtrière, au milieu la route nationale 74 vers St-Gilles (maintenant la D974), puis à droite, entre la route et le canal, la maison actuelle de M. Dérats.
Sur cette partie de terrain, en 1880, existait dans le sens St-Léger, 1 jardin, 1 dépôt de plâtre et plus loin 2 grandes bâtisses aujourd'hui disparues.
Au début 1900, à la place du dépôt de plâtre, l'entreprise Doignon avait créé des cases pour dépôt de matériaux. |
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Collection Jaccard |
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Route vers plâtrière |
A partir de ces cases, entre 2 chantiers, l'entreprise a construit la bâtisse que l'on voit actuellement, avec beaucoup de fantaisie sur les façades et le toit.
Par la suite cette maison a été vendue à un homme de loi chalonnais, maître Combas qui la conserve jusqu'en 1948 où il partit dans le sud de la France comme juge d'instruction. Il s'est occupé, pour ne citer que celles-là, des affaires Devaux et Dominici.
Nota: Cette maison a été réquisitionnée par l'état major allemand. Robert Giono
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Le moulin Bienfait (ou Bien Fait) est situé le long du chemin de halage du canal, en direction de St Gilles.
Dans le registre paroissial, on note, en 1677, le baptême du fils d'un Jacques Dufoy, charpentier au moulin Bien Fait, en 1685, la mort du Jean Coulon, meunier au moulin Bien Fait, en 1731, celle d'un Pierre Lavaux, meunier au moulin Bienfait et en 1755, celle d'un Philippe Lavaux lui aussi meunier au moulin Bienfait. |
Photo Jaccard |
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Le moulin Bienfait |
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Il tirait sa force motrice d'un bief, dérivé de la Dheune. Puis il a été équipé d'une machine à vapeur.
D'après les anciens, il aurait ensuite mouliné du noir animal, d'où son surnom de Moulin Noir.
Plus tard, il a abrité un temps une porcherie. |
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Photo Jacqueline Longéras |
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Moulin Bienfait côté cour |
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La Dheune est barrée par un glacis qui permet de remplir le bief et d'amener l'eau au moulin. |
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Photo Jaccard |
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Photo Gillet |
Glacis du moulin Bienfait |
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Bief du moulin |
Après avoir turbiné, l'eau s'échappe et retourne à la Dheune. |
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Photo Jaccard |
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Canal de fuite |
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L'eau passe sous le moulin. La vanne de droite, quand elle est levée, permet de faire tourner la roue à aubes qui est horizontale. |
Photo Gillet |
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Arche du moulin |
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On voit l'axe vertical de la roue à aubes et les engrenages (en bois) permettant, à la prise de force qui traversait le mur, de faire tourner les machines. |
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Photo Gillet |
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Axe de la roue |
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Après avoir traversé le mur, l'axe portait des poulies sur lesquelles venaient des courroies qui alimentaient en force motrice les divers outils du moulin et, en premier lieu, la ou les meules. |
Photo Jaccard |
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Axe de force |
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La plupart des moulins faisaient leur courant électrique jadis. La photo montre le rotor de l'alternateur démonté et retiré du stator.
Il pourrait être intéressant, par les temps qui courent, de remettre l'installation en marche, l'EDF étant tenue d'acheter le courant produit un bon prix. |
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Photo Gillet |
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Alternateur |
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Dans ma jeunesse, il existait une porcherie à côté du moulin. Ces rails servaient à faire rouler les wagonnets qui évacuaient les détritus de l'étable et aussi facilitait probablement la distribution des vivres. |
Photo Gillet |
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Rails porcherie |
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Voici le pont que la mémoire publique désigne comme le Pont Romain, donnant passage à la voie romaine. |
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Photo Gillet |
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Pont Romain |
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Un vieux terrier nous montre les alentours, mais pas trace de pont romain. A-t-il été détruit à une certaine époque et reconstruit, on ne sait pas. Affaire à suivre... |
Document Dessertenne |
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Terrier |
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Retour au parking vers le pont de la Dheune
Merci à Mmes Ditandy, Bresson, Longéras, Dessendre, Blanchard et Charry,
à MM. Morel, Didier, Jacquard, Giono, Raynaud, Charry, Bonnamour et Dessertenne.
Par M. André Strasberg
Conservateur des Antiquités et Objets d'Art
de Saône et Loire
A 18h30, après la présentation par notre présidente, Mademoiselle Claude Perron, la conférence de M. Strasberg a commencé. Il nous a d'abord retracé l'évolution de la protection du Patrimoine, depuis la période de la Révolution et du 1er Empire, où Cluny servit de carrière de pierre, jusqu'à l'époque actuelle. |
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Photo Gillet |
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Présentation du conférencier |
Les excès précités ont incité les gouvernements suivants à sauvegarder les monuments présentant une importance pour la mémoire de notre société.
L'intérêt se porta d'abord sur les monuments antiques ou du Moyen Âge. Sous l'impulsion de Mérimée, par exemple, nombre de constructions furent sauvées.
Puis on s'avisa que des autres époques présentaient aussi de l'intérêt, la Renaissance, puis les époques plus proches. Pour finir, on s'avisa que le Patrimoine industriel devait aussi être sauvegardé.
Enfin, on ne devrait pas seulement sauvegarder les immeubles, mais aussi des objets intéressants: tableaux, statues, mobilier d'église ou de château, etc.
A partir de 1913, en plus du classement, des monuments ou des objets peuvent être inscrits à l'inventaire supplémentaire.
Les immeubles ou objets sont de 2 sortes:
- ceux appartenant à l'état ou à une collectivité publique,
- ceux relevant d'un propriétaire privé.
Si le dossier est bien ficelé, des avantages fiscaux, voire des subventions, peuvent être accordés pour des travaux d'entretien ou de remise en état.
Enfin, la conférence, suivie par une soixantaine de personnes, s'est achevée sur une projection de diapositives de monuments de la région et d'objets historiques classés appartenant à notre commune et qu'il n'est pas nécessaire d'en faire de publicité pour ne pas tenter des mains indélicates.